En 1948, l’US Air Force souhaite remplacer le valeureux North American T-6. Le projet NA.159 de North American est retenu et un contrat portant sur deux prototypes initialement appelés XBT-28 (Basic Trainer), est signé. Le North American T-28 Trojan est conçu comme avion d’entraînement de base et vole pour la première fois en septembre 1949. La première commande, émanant de l’US Air Force, est passée en 1950 et livrée à l’Air Training Command entre 1950 et 1953.
En pleine expansion des appareils à réaction, les Etats-Unis envisage déjà de former les pilotes sur avions à réaction dès le début de leur formation et ne prévoient aucun avion d’entraînement et de formation tel que le T-28. Mais l’appareil a une masse qui le caractérise plus comme avion d’arme que d’entraînement et il est équipé d’un train tricycle moderne. Ses performances permettent aux 1194 exemplaires de faire tout de même carrière au sein de l’USAF avant d’être retiré du service en 1956.
L’US Navy commande égalemant le T-28 pour la formation de ses pilotes. Le T-28B reçoit une cellule renforcée et un moteur plus puissant ainsi qu’une hélice Hamilton tripale. Le T-28B fait son premier vol le 6 avril 1953. Il est produit à 489 exemplaires et reste en service jusqu’au milieu des années 80.
Apparait ensuite le T-28C : une version allongée de 55 cm, équipée d’une crosse d’appontage et d’une hélice de plus petit diamètre, réalisée à 299 exemplaires construits entre 1955 et 1957
Le besoin d’un avion économique d’appui tactique fut constaté par les forces américaines stationnées au Sud Vietnam. Le T-28D de lutte antiguérilla se voit donc pourvu de paniers de mitrailleuses, de bombes et de roquettes. Entre 1961 et 1969, North American convertit 321 T-28A en modèle « D ».
L’Armée de l’Air française commanda 135 exemplaires d’une version spéciale du T-28D. Ces avions entrèrent en service au début des années soixante sous la désignation Fennec et furent utilisés essentiellement durant la guerre d’Algérie. Le T-28 devenait ainsi une plateforme de tir redoutable et avait des capacités offensives comparables à celles d’un avion de chasse de la deuxième Guerre Mondiale.
Finalement, vers la fin des années cinquante, la Pac-Aero transforma des T-28A en les équipant de moteurs Wright de 1300 ch ou 1425 ch pour usage civil. Ces deux derniers modèles furent dénommés Nomad 1 et 2 selon la motorisation.